Un homme célèbre de Garat
Nicolas Dubois de Chémant, inventeur des dents artificielles.
Nicolas naît le 12 août 1753 au château de Chémant, il y vit avec son frère et prend le nom de Dubois Chémant (l’orthographe varie).
Nicolas Dubois est le dernier fils de Mathurin Dubois et de Clémence Delpeux. Son père ayant fait fortune à Paris, il décide de revenir dans son pays natal à Garat où il acquit la terre noble de Chémant. Il fait des études de chirurgien (sans doute à Paris) et se spécialise par la suite en chirurgie dentaire et devient quelques années plus tard «Maître en l’art de chirurgie».
Jusqu’en 1781 il habite Chémant, puis en 1789 il s’installe au Palais Royal à Paris, Arcades 92-94 (actuellement 9 rue du Beaujolais).
En 1790, il vend sa terre charentaise et achète à Paris l’hôtel de Sillery, quai de Conti et impasse du même nom.
A Paris, un apothicaire de St Germain en Laye, Mr Alexis Duchâteau s’adresse à Nicolas Dubois de Chémant afin d’améliorer un dentier en ivoire d’hippopotame dont la couleur et l’odeur ne lui convenaient pas.
Leur collaboration sera de courte durée, Dubois de Chémant reprend tout à son compte, tous ces travaux et recherches ont été menés avec l’aide de la manufacture de Sèvres où Dubois de Chémant s’était même fait construire un petit four, spécialement adapté pour la cuisson de ses porcelaines.
En 1788 il publie une brochure faisant connaître son invention. En 1789 il fait une communication à l’académie des sciences et à la faculté de médecine. Le
3 ou 6 septembre 1791, il reçoit un des tous premiers brevets d’inventions décerné par Louis XVI pour « fabriquer, vendre et débiter dans tout le royaume, pendant le temps et espace de quinze années, faisant très expresses inhibitions et défense à toutes personnes d’imiter ou contrefaire les dents de pâte minérale dont il s’agit, sous quelque prétexte que ce soit ». C’est alors que Dubois-Foucou, Duchâteau et d’autres dentistes, vont l’attaquer en justice, pour rendre la
paternité de l’invention à ce dernier mais le 26 Janvier 1792, par jugement ils seront déboutés.
A partir de 1824, il a 71 ans, on perd la trace de Nicolas Dubois de Chémant, on ignore quand il est mort et même s’il a eu des enfants.
Extrait du livre «Garat, ma commune » de Mr A. Veyssière.
Bulletin municipal – Printemps 2021 – Garat